~ 29 mai 1871 - Paris ~

Une petite cérémonie avait été organisée pour des obsèques. Richard était aux côtés de son ami, qui se trouvait au premier rang, tout vêtu de noir et des lunettes à verres teintées lui cachant le regard. Il posa sa main sur son épaule, le soutenant.

Paris venait de sortir d’une semaine sanglante opposant Fédérés et Versaillais. Des deux côtés, il y avait eu des victimes. Le 24 mai, les Fédérés incendièrent les Tuileries, le Louvre et le Palais Royal, faisant de nombreux morts. Persée écouta le discours du prêtre d’un air absent. Il refusa d’en faire un à son tour, se murant obstinément dans le silence.

A la fin de la cérémonie, le petit groupe étant venu y assister se retira. Il ne resta plus que Persée et Richard devant le cercueil. Les employés chargés de le mettre en terre attendaient un peu plus loin, respectant le moment d’intimité de l’homme.

Richard : « Ce n’était pas ta faute Persée… »
Persée : « A quoi bon être aussi puissant si je suis incapable de protéger ceux que j’aime… »

Son moral était au plus bas. Il n’avait pas su arriver à temps pour la sauver. Au même moment, il traitait une affaire aux côtés de son ami. Les deux inséparables, presque des siamois comme elle aimait à les appeler.

Richard : « Tu garderas toujours une image d’elle dans sa jeunesse. C’est mieux ainsi mon ami. Tu savais qu’un jour où l’autre, vous seriez séparés par la mort. »

L’homme se retint de dire qu’il l’avait prévenu et mis en garde de ne pas s’attacher à une femme. Il s’abstint, ce n’était pas le jour. Persée s’approcha du cercueil. Il posa sa main dessus, l’effleurant. Silencieusement, il dit adieu à sa femme puis tourna les talons.